Le Monde « Ses acteurs, bien unis, dans le genre individus pas entièrement remis d'avoir échappé à un institut de sondage, font tous leurs bruits en direct avec un naturel bien partagé. » Jean-Louis Perrier (10 juin 1998) Lire l'article complet
Libération « Deux ans après la création de la pièce, les -excellents- comédiens du TNS reprennent cette Vengeance tardive, occasion à ne pas manquer d'appréhender l'univers de Jacques Rebotier, poète, musicien et auteur, grand amoureux des mots, donc de leur dislocation. » René SOLIS (23 mai 1996) Lire l'article complet
Télérama « Jacques Rebotier n'aime pas notre époque. Dans Vengeance tardive, cinquième spectacle qu'il a écrit et mis en scène, il lui règle son compte avec superbe. D'une plume alerte, il fait se télescoper déclarations d'amour, proverbes détournés, questionnaires et coupures de presse. L'écriture rythmée et obsessionnelle de ce poète-compositeur est marquée par la musique contemporaine. Secouée, tordue dans tous les sens, enrichie de vocables nouveaux, la langue française semble, grâce au traitement de choc qu'il lui fait subir, se remettre à respirer. En un temps où elle croule sous les abus de mots techniques et les anglicismes, la venue d'un auteur qui lui redonne son génie a quelque chose de réjouissant. » Joshka SCHIDLOW (22 mai 1996) Lire l'article complet
L'Express « Jacques Rebotier s'avère un redoutable organisateur de fuites : fuites de mots, fuites de sens, soudures au petit bonheur dans un monde où " tout peut être échangé mais [où] rien ne peut être changé »
[...] «Rebotier insuffle des mots dans le gaz, fait péter la baraque syntaxique et observe les retombées.» L.L. (juin 1998) Lire l'article complet
Le Monde / Aden « La langue, chez Jacques Rebotier, aurait tendance à se parler toute seule, comme si elle avait pris tout un coup son indépendance. En fait, il n'en est pas tout à fait ainsi. C'est par son aptitude à se laisser traverser par les mots, à les capter un peu partout, que Rebotier toujours, en éveil, entre en contact avec ce qu'il appelle le "bruit de fond de notre langue, / paroles rencontrées dans les rues, rumeurs des cafés / ressac continuité dans nos têtes. »
France Inter « Fait rare, surtout de nos jours, Jacques Rebotier allie avant-garde et engagement. Salutaire alliance entre une recherche qui n'est pas gratuite, purement esthétique, et un engagement qui est une sorte d'appel à la résistance. Soyons des rocs - nous dit Jacques Rebotier - des rochers dans le flux des images, des monnaies, des informations.
Il saisit les flux verbaux de cette société (infos, pubs, sitcoms, sondages, bourse, météo) ces flots verbeux, cette espèce d'hémoragie de la pensée moderne il la saisit, la détourne et la casse.
Puis il en fait un puzzle polyphonique avec leitmotiv, contrepoint et fugue. » Jean-Marc STRICKER
Libération « Le désordre des langages n'est-il pas un miroir au désordre singulier du monde ? C'est l'idée du spectacle écrit et mis en scène par Jacques Rebotier. »
Nanterre info « Des mots, les mots du quotidien, les mots de tout le monde, telle est la matière première qu'utilise Jacques Rebotier, poète et auteur dramatique. Cet homme de plateau, et de langage joue avec l'idée que "le désordre des langages offre un miroir au désordre singulier du monde." Par ses collages, ses montages bruts de mots, il tente de saisir les moindres flexions, inflexions et intonations de la langue de tous les jours. Ses partitions de paroles où différents types de langages se côtoient et s'entrechoquent révèlent les mécanimses poétiques. »
Le Monde / Aden « "Zappons-nous" s'écrient tout à coup les personnages de la pièce. Trop tard, le mal est fait. Avec Vengeance tardive, Jacques Rebotier nous plonge dans le tourbillon suractivé du virtuel et de son instrument privilégié, la télévision. Sautant d'un niveau de langage à un autre avec une désopilante virtuosité, il détourne codes et règles et dévoie au passage la plate rhétorique des questionnaires d'opinion en un éblouissant feu d'artifice verbal. Il y a du Rabelais chez Rebotier, comme en témoigne l'échange effréné de noms d'oiseaux auquel se livre Brett et Cindy, allias Elle et Lui, héros probables de nos sitcoms préférés. Mené à un rythme d'enfer, ce spectacle nous emporte de bout en bout par sa légèreté et son humour virevoltant. »
Pariscope « Une farce tragique... ou une tragédie farcie. Jacques Rebotier brasse le quotidien et fait vendage de tout, mais "vendange" comme il le rappelle, voulait dire, au XIIe siècle, ravage, pillage, massacre. 6 personnages et autant de récits virtuoses pour saisir l'impertinente et loufoque rumeur du monde. »
Hebdoscope « Il y a chez Jacques Rebotier, une pensée "têtue" qui nous dit souvent avec poésie, parfois avec réalisme, la connerie dans laquelle nous sommes immergés, dans laquelle nous nous immergeons grâce à la "télé-vision".» Françis GRISLIN (mai 1996) Lire l'article complet
Repères Strasbourg « Résultat : un délire d'images sonores aux accents dadaïstes et oulipiens, qui étourdit le spectateur par sa virtuosité souvent hilarante et laisse voir derrière le palimpseste et la déconstruction systématique du langage comme une solitude des corps et l'effrayant silence du désespoir. » I.D (mai 1996) Lire l'article complet