Vive l'Uro ! Vive l'Urope !

tabs

« La France rayonne dans le monde

dans l’univers

la galaxie  

la voie lactée

La France a du lait

La France est super bien roulée

La France a un super mari

La France est grave gaulée

un vrai héros

La France assure

un mâle profond

La France assume

La France accuse le coup

La France est veuve (continuer) »

Jacques Rebotier

 

Chaque fois que l’on joue l’hymne européen, emprunté à Beethoven, la famille Karajan touche des droits. Ainsi l’a exigé Herbert von, ancien nazi notoire, qui tripatouilla a minima l’Hymne à la joie (et à la paix) de la Neuvième. Sur cette révélation commence Vive l’Urope ! Vive l’Uro !, où Jacques Rebotier poursuit, à travers les 20 cordes, dont 4 vocales, d’un quatuor, son décryptage musical du monde politique.  Au programme, quelques-unes de ses ppp, petites partitions de parole, issues de discours de nos petits-grands zommes politiques glanés sur le net, De Gaulle, Lecanuet, Thatcher, Hollande, sur la France, l’Europe, sa monnaie,  De la parole nait la musique, de la parole-musique nait le regard critique. Attention cette conférence-concert pourra être participative, et, pourquoi pas, déraper en dictée musicale. On peut apporter son métronome.

 

Note d'intention

 

« Vive l’Urope ! Vive l’uro ! n’est pas un quatuor, pas non plus une « œuvre ».

A vrai dire je cherche quelque chose comme une com-position, augmentée on pourrait dire, quelque chose qui poserait ensemble des sons, mais aussi des mots, et des images, et des gestes, qui accepterait aussi des inserts prélevés dans la masse des data qui chaque jour nous bombardent.

Quelque chose aussi entre le concert et la conférence, et la performance, le spectacle ; entre l’œuvre achevée (et donc close), bien répétée et donc restituée d’un pur passé, et la chose en train de se faire, là, maintenant. Quelque chose qui dise « mais où est-on ? », qui me parait au fond être la seule question qui vaille aujourd’hui ; et dont le discours lui-même, et sans doute aussi la musique, mots et aux sons estropiés, frôle avec petit danger et grand bonheur la bêtise, glissant sans crier gare de la réflexion à l’absurde, miroir lisse de la société que nous voulons bien nous donner.

Il est clair maintenant que le monde en général, et l’Europe en particulier, est aux mains d’un personnage qui pourrait se nommer John H. B. Oxymoron : vendons des armes pour stopper la guerre ! polluons plus afin de pouvoir financer les entreprises qui dépollueront ! référendons les populations pour savoir si l’Europe oui ou non et faisons bien le contraire ! poursuivons les fraudeurs à 20 euros et pas ceux à 20 milliards ! licencions pour trouver l’emploi ! et surtout vive la crise ! etc !!

Un terrain mouvant en somme, dont l’intérêt réside non pas dans la musique, ou les images, ou les paroles, mais dans l’espace entre tout cela. Et cet espace est une interrogation. » Jacques Rebotier

 

 

 

presse

France musique / Le Magazine de la contemporaine

« Musicus politicus : c’est le titre de l’émission que Christophe Bourseiller consacre chaque dimanche sur cette antenne aux rapports entre musique et politique. Depuis toujours, le politique et le musical entretiennent en effet des relations complexes, dont témoignent de nombreux ouvrages de recherche, et que l’on pourrait suivre en une sorte d’histoire parallèle. Il est mille manières en effet d’envisager le sujet, du plus trivial (la musique fonctionnelle de la guerre) au plus sophistiqué (la subversion par le pouvoir économique). A Gennevilliers, où la musique s’est inscrite de longue date au cœur de la cité, le conservatoire porte le nom d’Edgard Varèse, et ce n’est pas anodin. Hors les murs, au Théâtre de Gennevilliers, car l’établissement est actuellement en travaux, on pourra vendredi prochain crier « Vive l’Urope ! Vive l’Uro ! », et suivre ainsi les prises de position utopistes du compositeur Jacques Rebotier, ancrées sur ses « petites partitions de parole », qui utilisent les voix d’hommes politques d’hier et d’aujourd’hui, avant de retrouver l’une des œuvres les plus poignantes de Steve Reich, Different Trains, qui utilise la bande son de la Seconde Guerre mondiale, le tout avec une création installation vidéo d’Alain Fleischer… » Arnaud MERLIN

Réécouter l'émission du 28/05/2015 >

Création au T2G à Gennevilliers création le 29/05/2015
Création musicale tous public
30 min

distribution

musique, texte, vidéo
Jacques Rebotier
Quatuor à cordes
A4&+

production

Production

Conservatoire Edgard Varèse à Gennevilliers

Coproduction

Quatuor A4&+, T2G

tournée

29 Mai 2015
T2G à Gennevilliers