L’ du jour
La question du jour
Fin de l'Impôt sur Forte Thune
Aujourd'hui 27/09/2017, abolition de l'Impôt Sur Forte-thune.
Enrichissons les riches pour enrichir les pauvres ! En marche vers le pro... euh régrès ! Soyons pros !
le poème du jour
du grand poète irakien Mazin Mamoory
bientôt traduit en France :
زوجتي طائفية
تضعُ زوجتي رايةً خضراءَ على رأسِ بابِ البيت، كدليلٍ على شيعيّتها
وأنا أبدو حليقَ الوجهِ بملابس شبابية، كدليلٍ على علمانيتي
يحلقُ السني شاربه ويطيلُ لحيته وكذلك الشيعي
كلاهما يلبسان الأسود ويقتلُ بعضهما الآخر
لن تنتهي الحرب
العلامات تتجدد
وتستمرُّ في كتابةِ كراهيةِ البياض
كلُّ شيءٍ جميلٍ أبيض
وكلُّ قبيحٍ أسود
صرتُ ألوّن الأشياء بدءاً بالأثاثِ وأحياناً أسكبُ ألوانَ الرسمِ متعمداً على كلّ شيءٍ أبيض أو أسود
لكنّها مراراً تمسحُها بقطعةٍ بيضاء أو سوداء لتؤكدَ لي إنها غريبةٌ عني
وتقولُ لي: إنكَ رجلٌ ملونٌ، وسوفَ أغسلكَ ذاتَ يوم
...
في الحيّ الشيعي أنت شيعي بهويةٍ شيعيةٍ وفي الحيّ السني أنت سني بهويةٍ سنيةٍ
يتبادلُ الجميعُ القنابلَ
مثلما يتبادلون أولادهم بصررٍ من الجنفاصِ قربةً لله
...
وصلتُ الى نمرودِ الشاهق
كان قلبه ينبضُ عندَ أوّلِ لمسةٍ من ترابٍ قديم
سيولٌ من الخرافاتِ تتحولُ الى مراكبَ وقلاع جاهزةٍ للقتالِ، لكنّ الوحوشَ الضاريةَ تخضبُ التلالَ بالدم
أصواتُ الحديدِ والمتاريسِ لا تدخلُ في حساباتِ الفيلم
الصمتُ وحدهُ يستطيعُ أنْ يتكلمَ جيداً عن برجٍ نائمٍ تحتَ الغيوم
طويتُ المشهدَ ووضعتهُ في جيبي
ركبتُ سيارةً عرجاءَ مثلَ ظلّي
رأيتُ نمرودَ يطاردُ السيارةَ ويلوّحُ بمنديلِ زوجتهِ الذي سقطَ من قلبهِ المضيء
Ma femme est confessionnelle
Pour prouver qu’elle est chiite, ma femme accroche une bannière verte au-dessus de la porte de la maison
Et moi je me rase la barbe et porte des vêtements pour jeunes pour signifier ma laïcité
Le sunnite se rase la moustache et laisse pousser sa barbe, tout comme le chiite
Tous les deux s’habillent en noir et s’entretuent
La guerre n’aura pas de fin
Les signes se renouvellent
Et ne cessent d’écrire la haine du blanc
Toutes les belles choses sont blanches
Toutes les choses hideuses sont noires
Je me suis mis à colorer les choses en commençant par les meubles, et parfois je verse volontiers les couleurs sur tout ce qui est blanc ou noir
Mais souvent ma femme les essuie avec un chiffon blanc ou noir pour m’assurer qu’elle est différente de moi
Et me dit : tu es un homme de couleur et un jour je te laverai
…
Dans le quartier chiite, tu es chiite avec une identité chiite. Dans le quartier sunnite, tu es sunnite avec une identité sunnite
Et tous s’envoient des grenades
Comme ils s’envoient les enfants dans des sacs en grosse toile, pour l’amour de Dieu
…
J’ai atteint Nemrod le géant
Son cœur bat dès qu’on touche une terre ancienne
Des torrents de fiction deviennent des navires et des forts prêts pour la guerre. Les monstres féroces arrosent les collines de sang
Le film ne prend pas en compte le hurlement du métal et les barricades
Seul le silence est à même de bien parler d’une tour endormie sous les nuages
J’ai plié la scène et l’ai glissée dans ma poche
Je suis monté dans une voiture boiteuse comme mon ombre
J’ai vu Nemrod pourchasser la voiture et faire signe du mouchoir de sa femme tombé de son cœur lumineux
TRADUCTION : Antoine Jockey
Le vote du jour. Ou pas.
7 mai, 17h32
A l'arme ! Au secours ! Au loup !
Soit Farine-la-Haine à 22 % = 7,5 millions de voix
Pour faire au-dessus de 50 %, il faudrait genre 9, 10, 11 millions de plus qui votent pour. Facile ! Ohé les 10 millions, je vous ai bien convaincus au débat ?
Soit Emmanuel Moncreux qui, au soir du premier tour, ne nous a pas demandé "de faire barrage mais un vote d'adhésion" .
La vraie question est : y-a-t-il vraiment impérieuse nécessité de filer à Emmanuel Cramons-49.3-Bazzoka 60, 65, 70 %, pour qu'il bien vite entreprenne sa casse sociale, morale, écologique ?
le mot du jour : égalité
LÉGALITÉ DE L'ÉGALITÉ
Qu'est-ce qui nous fait semblables ? Ce sont nos besoins. Notre égalité en droits - article 1 de la Déclaration des droits de l'homme - est fondée par notre droit égal à accéder aux moyens de satisfaire ces besoins...
Comment pourrait-on imaginer vivre ensemble de manière pacifique si l'un peut boire et se nourrir tandis que son voisin, lui, n'aurait ni de quoi se nourrir ni de quoi boire ? La question de l'égalité est évidemment au cœur de tout programme politique : quel sort réserve-t-on à cette demande qui correspond à la similitude des personnes ? Quand je propose le premier mètre cube d'eau gratuite, celui dont on a besoin pour se désaltérer et se laver, que proposent ceux qui n'en sont pas d'accord ? Quel programme alternatif ? La principale activité de ceux qui sont abandonnés à la rue est de trouver où se désaltérer dans la journée, parce qu'il n'y a pas - plus - de fontaines publiques, parce qu'il est très difficile d'accéder à un point d'eau.
Cela n'a l'air de rien pour tous ceux qui en ont la pratique ou l'usage quotidien, mais, au fond, la question de l'égalité se présente de la façon suivante : suis-je ou non souverain sur moi-même ? C'est-à-dire : puis-je disposer de moi ? Lorsqu'on est privé de ses droits fondamentaux, on ne peut pas disposer de soi. Et c'est pourquoi la notion d'égalité - qu'on appellera autonomie à propos de l'individu et souveraineté à propos du groupe, du peuple - concentre toutes ces questions.
Sommes-nous maîtres de disposer des moyens de notre commune humanité ? Ou bien sommes-nous dépendant de lois extérieures qui nous l'interdisent ? Loi de l'argent, loi du profit, propriété, que sais-je encore ! Est-ce que le Droit numéro 1, inscrit dans la Déclaration des droits, est bien le numéro 1 ? Ou bien n'est-il que celui qui se décline une fois que d'autres questions semblent réglées, comme le droit à la propriété ?
Jean-Luc Mélenchon, De la vertu, 2017, p. 83-85.